Ă propos du blog Le spectacle HaĂŻbĂ©coise » de Rebecca Jean confirme son talent sur la scĂšne musicale montrĂ©alaise Par Robert BerrouĂ«t-Oriol Linguiste-terminologue MontrĂ©al, le 1er novembre 2021 Peu de temps⊠aprĂšs sâĂȘtre produite au Centro Leonardo Da Vinci, Ă MontrĂ©al, dans le cadre des cĂ©lĂ©brations du mois du crĂ©ole, la chanteuse Rebecca Jean a offert au public montrĂ©alais, le 30 octobre 2021, son nouveau spectacle musical intitulĂ© HaĂŻbĂ©coise » au lieudit Le MinistĂšre. La tonalitĂ© sinon lâADN de ce spectacle est inscrite dans le titre mĂȘme de cette ample prestation musicale, HaĂŻbĂ©coise », comme pour rappeler les deux matrices de lâidentitĂ© de cette chanteuse haĂŻtiano-quĂ©bĂ©coise, nĂ©e Ă MontrĂ©al de parents haĂŻtiens, et qui chante aussi bien en français quâen crĂ©ole. HaĂŻbĂ©coise » est un mot-valise créé par Rebecca Jean pour signifier que câest Ă la confluence et Ă la pollinisation de ses deux cultures, la quĂ©bĂ©coise et lâhaĂŻtienne, quâelle tisse son art chansonnier et quâelle inscrit en notes aĂ©riennes chacune des mĂ©lodies quâelle a Ă©crites ou quâelle interprĂšte, avec un rare et novateur talent dĂ©jĂ saluĂ© dans les mĂ©dias quĂ©bĂ©cois par la critique. En entrevue au National le mois dernier, elle rappelle que [Ses] racines ont pris naissance au soleil, quelque part entre Petit-GoĂąve et Jacmel. Mes branches ont poussĂ© et parcouru la terre, puis jâai vu le jour sous un ciel dâhiver. Dans mon cĆur deux histoires se font la cour ! Je vis au rythme des cuillĂšres et des tambours. Jâai un hĂ©ritage aux saveurs mĂ©tissĂ©es, une fiertĂ© qui sâĂ©tend de Kafou Ă GaspĂ©. » Extrait dâ HaĂŻbĂ©coise » ; voir aussi lâarticle Rebecca Jean, la haute voix de la musique contemporaine haĂŻtienne au QuĂ©bec », par Robert BerrouĂ«t-Oriol, Le National, 10 septembre 2021. Et lorsquâelle fait quelques rares incursions en anglais par exemple dans son disque Vortex », un internaute, sur les rĂ©seaux sociaux, soutient que la chanteuse haĂŻtiano-quĂ©bĂ©coise fait penser Ă BeyoncĂ© chantant lâĂ©poustouflant Dangerously in Love ». Toujours sur les rĂ©seaux sociaux, un autre internaute, emballĂ© en septembre dernier par la chanson Gen de jou » -inventive adaptation crĂ©ole de Hier encore » de Charles Aznavour figurant dans lâalbum collectif Amoureuses des mots »-, situe Rebecca Jean dans la lignĂ©e de la grande Toto Bissainthe interprĂ©tant comme en Ă©cho Ă LĂ©o FerrĂ© lâinoubliable HaĂŻti, mon pays »⊠Un spectacle polyphonique, convivial et solaire Il a durĂ© plus dâune heure, le spectacle musical de Rebecca Jean un moment dâune trĂšs grande intensitĂ©, un ravissement pour les oreilles et les yeux dans la gĂ©omĂ©trie des sens interpellĂ©s, qui confĂšre le sentiment dâassister au dĂ©ploiement de quelque chose dâunique sur le registre dâune chorĂ©graphie alliant le ballet vocal aux sonoritĂ©s finement hachurĂ©es de la guitare et aux convulsions savantes et ordonnĂ©es des diffĂ©rents tambours. InstallĂ©e au piano quâelle joue avec brio tantĂŽt avec douceur tantĂŽt avec le dĂ©bit dâun volcan de notes harmonieuses, accompagnĂ©e de ses deux musiciens -MoĂŻse Yawo Matey, talentueux percussionniste dâorigine Togolaise qui fait parler les tambours », et Assane Seck, guitariste d'origine sĂ©nĂ©galaise dont lâexemplaire virtuositĂ© nâest pas sans rappeler le Havana Moon » de Carlos Santana-, Rebecca Jean a dĂ©butĂ© son spectacle par une dĂ©ambulation-Ă©vocation quasiment murmurĂ©e au rythme somptueux, souple et lent dâun Yanvalou mĂ©ditatif intitulĂ© Papa Bondye ». La chanteuse est apparue sur scĂšne vĂȘtue dâune sorte de tunique de couleur bistre-mordorĂ© quâelle a elle-mĂȘme dessinĂ©e et qui a Ă©tĂ© confectionnĂ©e, comme toutes ses tenues de scĂšne, par sa mĂšre Honaise Simon sur une machine Ă coudre qui nous remet en mĂ©moire la Singer » dâautrefois, celle de Dianira Oriol, la mĂšre du romancier RenĂ© Depestre, Ă laquelle celui-ci rend hommage dans Popa Singer » Ăditions Zulma, 2016. Ăgalement, en dĂ©but et en fin de spectacle, Rebecca Jean a portĂ© une couronne aux longues aiguilles tendues vers le ciel, sorte de rappel des rayons de soleil qui Ă©clairent sa dĂ©marche de vie et sa quĂȘte de lumiĂšre Ă travers son projet musical. Le spectacle musical HaĂŻbĂ©coise », chaudement applaudi par le public, comprend des titres français et crĂ©oles agencĂ©s selon un dispositif scĂ©nique fluide oĂč les morceaux français alternent avec les chansons en crĂ©ole, tandis que lâune des chansons, trĂšs prĂ©cisĂ©ment HaĂŻbĂ©coise », est bilingue français-crĂ©ole. Parmi les titres interprĂ©tĂ©s figurent Femme de la terre », Amour lumiĂšre », Pardon Gaia », Lang lakay », ainsi que la chanson Gen de jou » manifestement trĂšs attendue par le public. Lang lakay », accessible sur YouTube, nâest pas une traduction mais plutĂŽt une adaptation crĂ©ole trĂšs librement inspirĂ©e de la cĂ©lĂšbre chanson de Yves Duteil, La langue de chez nous » le texte a dâabord Ă©tĂ© Ă©crit en crĂ©ole et sa version française » est destinĂ©e aux locuteurs francophones. Comme nous lâa prĂ©cisĂ© Rebecca Jean, Lang lakay » est un hommage Ă la beautĂ© de la langue crĂ©ole et figure sur son album/EP HaĂŻbĂ©coise ». En voici des extraits Lang lakay » IdĂ©es ayant inspirĂ© la version crĂ©ole - - Yon lang ki pran nesans Une langue qui a vu le jour Nan doulĂš, nan soufrans Dans la douleur et la souffrance Sou bitasyon lanmĂČ Sur le sol amer des plantations Kreyolanm boujonnen Le crĂ©ole a fleuri - - KreyĂČl se yon pwomĂšs Le crĂ©ole, câest une promesse Youn fĂš lĂČt poun ekziste Que lâon sâest faite pour survivre Chak grenn mo son fyĂšte Chaque mot empreint de fiertĂ© Raple n kiyĂšs nou ye Nous rappelle qui nous sommes - - Lang manmanm son tanpĂšt La langue de ma mĂšre est une tempĂȘte K ap kraze, ka p brize Qui court pour tout casser Sovaj kon toro bĂšf Sauvage comme un taureau K ap fouke mawoule Qui poursuit son maĂźtre Lâun des temps forts du spectacle de Rebecca Jean, qui arbore durant tout le dĂ©cours de sa prestation un constant sourire ensoleillĂ©, a Ă©tĂ© lâinterprĂ©tation de la chanson Gen de jou », sa fameuse traduction/adaptation crĂ©ole de la chanson Hier encore » de Charles Aznavour figurant dans lâalbum collectif Amoureuses des mots », et cette chanson, pour lâalbum, a Ă©tĂ© enregistrĂ©e en studio avec lâapport des musiciens accompagnateurs. Une interprĂ©tation en direct », devant public », live » est donc diffĂ©rente Ă plusieurs Ă©gards de celle rĂ©alisĂ©e en studio pour lâalbum collectif Amoureuses des mots » elle est portĂ©e par une forte Ă©nergie provenant sans doute du contact direct avec le public. Sur la scĂšne du MinistĂšre, lâinterprĂ©tation en direct » live » de Gen de jou », non formatĂ©e par les impĂ©ratifs du studio dâenregistrement, a comme libĂ©rĂ© la haute voilure chansonniĂšre de cette remarquable adaptation crĂ©ole, la mĂ©lodie sâest exposĂ©e avec plus de vitalitĂ©, la rythmique de la composition musicale a paru mieux harmonisĂ©e dans lâentrelacement de la guitare, des percussions et de la voix. TantĂŽt on a entendu les percussions et la guitare soutenir lâĂ©clat modulĂ© de la voix, tantĂŽt lâon a Ă©coutĂ© la voix, en ses cimes et ses respirs, guider lâaccompagnement tambourinĂ© et celui des accords de la guitare. Dans son surgissement Ă©clatĂ© mais admirablement maĂźtrisĂ©, sur la scĂšne du MinistĂšre, la chanson Gen de jou » est une remarquable illustration des multiples potentialitĂ©s de lâart chansonnier de Rebecca Jean en raison de son pouvoir polyphonique puissant et amplement attractif sur lâauditoire conquis au fil des mots et de la mĂ©lodie. Ainsi lâon comprend mieux, en Ă©coutant lâartiste interprĂ©ter Gen de jou » sur scĂšne, ce que reprĂ©sente et signifie le cheminement crĂ©atif de cette adaptation du texte original de Charles Aznavour. En entrevue, elle le dĂ©voile comme suit Lorsque mon Ă©diteur Jehan Valiquet mâa dit quâil voulait faire un album hommage Ă Aznavour mettant en lumiĂšre 14 voix fĂ©minines, jâai tout de suite Ă©tĂ© emballĂ©e par lâidĂ©e. Jâai aimĂ© que les chansons ne nous soient pas imposĂ©es chaque participante pouvait y aller avec son coup de cĆur et le rĂ©sultat est merveilleux. Pendant quelques jours, je me suis plongĂ©e dans le rĂ©pertoire dâAznavour. Je me rĂ©veillais et je mâendormais avec sa musique. Puis, lâĂ©vidence de faire Hier encore » mâest arrivĂ©e comme une rĂ©vĂ©lation. Le thĂšme universel de la nostalgie liĂ©e au temps qui passe mâa interpelĂ©e. Jâai dâabord entendu la rythmique comme un tambour dans ma tĂȘte. Je me suis installĂ©e au piano et je me suis rĂ©appropriĂ© les accords du texte dâAznavour en y ajoutant une couleur rasin ». Ă ce moment, mon cĆur a vibrĂ©. Je ne savais pas encore ce que jâallais raconter, mais il fallait que ce soit en crĂ©ole. Pendant deux jours, jâai Ă©tĂ© dans un Ă©tat extatique en dĂ©couvrant les mots qui sâenchaĂźnaient pour exprimer ce que la chanson originale mâavait fait ressentir. Au lieu dâessayer de faire une traduction mot pour mot, jâai plutĂŽt tentĂ© de ressentir lâessence du texte dâAznavour pour ensuite traduire cette essence dans mes mots, avec des expressions intrinsĂšques Ă la culture haĂŻtienne et au crĂ©ole. » Rebecca Jean, la haute voix de la musique contemporaine haĂŻtienne au QuĂ©bec », par Robert BerrouĂ«t-Oriol, Le National, 10 septembre 2021. Ă lâinstar de plusieurs autres crĂ©ations/adaptations crĂ©oles de Rebecca Jean, Gen de jou » signe un exemplaire rapport Ă la langue âau français avec lâharmonisation de Lang lakay », qui est une adaptation crĂ©ole librement inspirĂ©e des idĂ©es de la cĂ©lĂšbre chanson de Yves Duteil, La langue de chez nous ». Un novateur rapport, Ă©galement, Ă la langue crĂ©ole chez Rebecca Jean au creux dâune conception originale du langage comme espace dâexploration des possibles de la langue âpossibles harmoniques, mĂ©taphoriques, mĂ©moriels la langue, qui ne se limite pas Ă sa fonction premiĂšre de communication mais qui, telle une terre-glaise, se laisse pĂ©trir et architecturer pour ouvrir au sens dans sa dimension musicale et faire jonction avec des harmoniques qui interpellent les sens. Cela sâest donnĂ© Ă Ă©couter samedi soir sur la scĂšne du MinistĂšre ; cela sâexpose bellement dans la trame narrative de Gen de jou » qui se lit comme suit Gen de jou, m santi kĂš m lou M rete m ap kalkile jan ane yo pase Anvan w bat je w, se vre⊠20 tan gen tan koule Tankon w zeklĂš, tankou premye fwa w damou M te gen anpil pwojĂš, anpil rĂšv ki peri Van pote yo ale, li pran yo san mande Se lĂš m rete m vin wĂš, tout lespwa m antere Tan kouri kou lapli ka p desann yon mĂČn debwaze YĂš maten, sa pa twĂČ lwen⊠M ta p gagote lavi m san m pa menm reflechi Nan twĂČp pale anpil, bay tan m pou granmĂšsi M pa t panse lajenĂšs ta prale san tounen M chita m ap bwĂš plezi san m pa janm mezire E menm lĂš mwen tonbe, m te ka rekoumanse Men kounye a m wĂš lavni pi kout ke le pase M pa konn pou konbyen jou anvan lannwit tonbe Gen de jou, m santi kĂš m lou LĂš m konte tout zanmi m ki gentan janbe LĂš m panse ak fanmi m ki fin degrennen Sa fĂš m reyalize talĂš konsa se tou pa m tou Tan pa bezwen konnen si w pĂČv, si w gen lajan Menm si w ta vle kenbe l, li gen yon sĂšl direksyon Msye pa gen pitie, kanmenm l ap vin prije w Ou mĂšt sote, ponpe⊠Granmoun nan ap antre Men anvan male, pou ti tan sa k rete M vle selebre lavi, toutotanm ka kanpe M vle pataje listwa m Pou nou pa bliye m te egzizte » Rebecca Jean, Gen de jou », adaptation crĂ©ole de Hier encore » de Charles Aznavour. Comment, dans les plissures du spectacle musical HaĂŻbĂ©coise », qualifier la voix de Rebecca Jean ? Sâil est vrai que des observateurs de son parcours artistique ont parlĂ© de douceur », de puissance » et lâont parfois qualifiĂ©e de rauque », ce que nous avons attentivement Ă©coutĂ© samedi soir invite Ă Ă©largir la palette qualificative de la voix de lâartiste. En ses diffĂ©rents registres, sa voix se singularise et se caractĂ©rise, dâune chanson Ă lâautre, dâun registre Ă lâautre, comme une voix Ă la fois a sĂ©pulcrale parfois voix grave mais surtout vibrante qui semble venir des trĂ©fonds de lâĂąme ; b chaude voix douce, prenante et attirante, qui procure une sensation de bien-ĂȘtre, trĂšs agrĂ©able Ă entendre ; c cristalline voix claire, sans dĂ©faut, harmonieuse ou mĂ©lodieuse Ă souhait ; d modulĂ©e voix contrĂŽlĂ©e, suivant un rythme agrĂ©able Ă entendre. Câest en cela Ă©galement que lâartiste sĂ©duit et emporte lâadhĂ©sion de son public ses nombreux applaudissements en tĂ©moignent avec chaleur. Ce sont ces potentialitĂ©s de sa voix qui font liant avec les rythmes dont elle sertit ses chansons par lâappel au konpa, au reggae, Ă la soul, au zouk, Ă la chanson quĂ©bĂ©coise et française et parfois au jazz, ces rythmes habitant un imaginaire crĂ©atif quâelle met en partition sonore » Ă lâaune dâun professionnalisme rigoureux et reconnu dans la profession musicale quĂ©bĂ©coise. Rebecca Jean a eu lâheureuse idĂ©e dâajouter au spectacle HaĂŻbĂ©coise » une touche de magie supplĂ©mentaire avec VĂ©ronique Dion, artiste peintre et AndrĂ© Fouad, poĂšte », excellent diseur Ă©galement reconnu pour la grande qualitĂ© de sa poĂ©sie en langue crĂ©ole. En dĂ©but de spectacle, il a magnifiquement interprĂ©tĂ© le texte de Wooly Saint-Louis Jean, Renaissance », tirĂ© de leur album MĂ©lodie des mots II » paru en HaĂŻti en 2021. Au cours du spectacle, VĂ©ronique Dion, inspirĂ©e par la musique de Rebecca Jean, a composĂ© sur le tas un tableau inĂ©dit figurant une femme arborant une parure afro » et cĂŽtoyant la Fleur de Lys du QuĂ©bec ainsi que la mĂ©moire scriptĂ©e des Autochtones, toile quâelle pourrait sans doute un jour intituler Confluences QuĂ©bec-HaĂŻti ». Le dernier morceau interprĂ©tĂ© par Rebecca Jean est une chanson de Manno Charlemagne, Manman », hommage Ă la mĂšre qui donne la vie et introduit ainsi son enfant Ă la lumiĂšre, hommage Ă©galement aux mĂšres qui portent sur leurs Ă©paules combattantes Lâautre moitiĂ© du ciel » titre du recueil de nouvelles de Sara Doke paru en 2013 chez Ălytis. Car il y a chez Rebecca Jean un positionnement citoyen fĂ©ministe sereinement assumĂ© puisque, selon elle, un artiste doit toujours porter une cause » entrevue Ă Ayibopost, 26 fĂ©vrier 2021. Ce positionnement citoyen fĂ©ministe sâexpose dans plusieurs de ses chansons, notamment dans Femme de la terre » qui a elle aussi Ă©tĂ© chaudement accueillie par le public. HaĂŻbĂ©coise » est un spectacle trĂšs professionnel, dont se souviendra longtemps un public conquis, une prestation musicale de haute qualitĂ© qui confirme, sur la scĂšne musicale montrĂ©alaise, les extraordinaires talents de Rebecca Jean musicienne, auteure, compositrice et interprĂšte. Lâinscription de Rebecca Jean dans lâespace musical du QuĂ©bec doit ĂȘtre situĂ©e dans un cadre plus large pour mieux en apprĂ©cier la portĂ©e. Depuis une cinquantaine dâannĂ©es, le tissu dĂ©mographique du QuĂ©bec est irriguĂ© par lâapport dâune centaine de communautĂ©s culturelles dont les locuteurs proviennent de pays aussi diffĂ©rents que la JamaĂŻque, le Chili, HaĂŻti, le Maroc, etc. Ces communautĂ©s culturelles contribuent Ă enrichir le QuĂ©bec dans divers domaines allant de la gastronomie Ă la peinture, de la littĂ©rature Ă lâĂ©ducation. En raison des liens historiques anciens entre le QuĂ©bec et HaĂŻti -voir lâarticle de Lyonel Icart, HaĂŻti-en-QuĂ©bec / Notes pour une histoire », revue Ethnologies, volume 28, numĂ©ro 1, 2006-, lâapport des 150 000 migrants haĂŻtiens Ă la modernisation du QuĂ©bec sâest manifestĂ© dans des domaines aussi variĂ©s que la peinture Lionel Laurenceau, Marie-Denise Douyon, Manuel Mathieu ; la santĂ© Dr Jean-Claude Fouron, Dr Emerson Douyon, Dr Yvette Bonny, Dr Carlo Sterlin, Dr JoĂ«l Des Rosiers ; le sport Bruny Surin ; lâĂ©ducation Georges Anglade, Cary Hector, HĂ©rard Jadotte, Nathan MĂ©nard, Claude MoĂŻse, Ămile Ollivier, Maximilien Laroche, Samuel Pierre, Jean-Claude Icart, Jean-Marie Bourjolly ; la littĂ©rature Anthony Phelps, Serge Legagneur, Franck FouchĂ©, JoĂ«l Des Rosiers, Ămile Ollivier, GĂ©rard Ătienne, Stanley PĂ©an, Alix Renaud, Dany LaferriĂšre, Frantz Benjamin, Henry Saint-Fleur, Lenous Surpris, Jan J. Dominique, Gary Klang, Roger Edmond, Rodney Saint-Ăloi, Marie-CĂ©lie Agnant, Robert BerrouĂ«t-Oriol auteur de la premiĂšre Ă©tude thĂ©orique sur les Ăcritures migrantes au QuĂ©bec ». Samuel Pierre, enseignant Ă lâĂcole polytechnique de MontrĂ©al, en dresse un exemplaire et fort Ă©clairant tableau dans le livre collectif de rĂ©fĂ©rence Ces QuĂ©bĂ©cois venus dâailleurs â Contribution de la communautĂ© haĂŻtienne Ă lâĂ©dification du QuĂ©bec moderne », Presses internationales Polytechnique, 2007. Dans le domaine de la chanson, le QuĂ©bec a vu sâexprimer des pionniers Georges Thurston alias Boule noire, Guy Durosier, puis Luck Mervil, Marc Yves Volcy, RĂ©gine Chassagne du groupe Arcade Fire, Marie-JosĂ© Lord, etc. La musique savante haĂŻtienne sâest Ă©galement invitĂ©e dans le paysage musical quĂ©bĂ©cois sous lâimpulsion, il y a une quarantaine dâannĂ©es, de lâethnomusicologue Claude Dauphin, fondateur de la SRDMH la SociĂ©tĂ© de recherche et de diffusion de la musique haĂŻtienne. Quant aux arts de la scĂšne au QuĂ©bec, on retiendra, entre autres, les contributions de premier plan dâAnthony Kavanagh, humoriste, chanteur, comĂ©dien et vedette confirmĂ©e tant au QuĂ©bec quâen France et en Europe ; Eddy Toussaint, qui a fondĂ© dans les annĂ©es 1972 avec Eva Von Genscy et GeneviĂšve Sabaing Les ballets jazz de MontrĂ©al », puis en 1974, la compagnie Les ballets Eddy Toussaint de MontrĂ©al » et LâĂ©cole Eddy Toussaint ». Dâautres artistes continuent dâirriguer lâespace culturel du QuĂ©bec, notamment le guitariste de jazz Harold Faustin, le bassiste, vibraphoniste et percussionniste Ăval Manigat, le pianiste Eddy ProphĂšte, le comĂ©dien et metteur en scĂšne Fayolle Jean et la jeune chanteuse de jazz Rachel Jeanty. Câest donc dans ce riche et novateur contexte culturel quĂ©bĂ©cois que Rebecca Jean tisse, de sa voix puissante et singuliĂšre, sa partition musicale polyphonique et bilingue français-crĂ©ole.
PubliĂ© 22 AoĂ»t 2022 Ă 15h54 Temps de lecture: 2 min Partage : Il faudra attendre la tombĂ©e de la nuit, Ă partir de 21 h 30, pour profiter dâun spectacle de vingt minutes diffusĂ© toutes
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Eneffet, nous avons prĂ©parĂ© les solutions de Word Lanes On le fait Ă la fin dâun spectacle. Ce jeu est dĂ©veloppĂ© par Fanatee Games, contient plein de niveaux. Câest la tant attendue version Française du jeu. On doit trouver des mots et les placer sur la grille des mots croisĂ©s, les mots sont Ă trouver Ă partir de leurs dĂ©finitions. Nous avons trouvĂ© les rĂ©ponses Ă ce niveau
Plusieurs artistes ont fait paraĂźtre le 07 fĂ©vrier 2012, dans le journal LibĂ©ration, une tribune qui vise Ă pousser le gouvernement dans des interventions liberticides. Il s'agit d'interdire la revente de billets de spectacles. Plus prĂ©cisĂ©ment lorsqu'elle s'exerce sans l'autorisation du producteur ou de l'organisateur du spectacle en question ce qui n'est Ă©videmment pas anodin. Sur le papier, l'idĂ©e est simple il faudrait Ă©viter que des spectateurs payent plus cher que le prix initial des billets pour assister Ă un spectacle. Du coup, certains parlementaires se fendent d'amendements et de propositions de loi en ce sens. Les Ă©lections prĂ©sidentielles approchant, il faut bien sĂ©duire les artistes et producteurs de spectacles, tout en donnant l'impression Ă l'internaute fĂ©ru de spectacles qu'on se prĂ©occupe de son sort. Il y aurait donc urgence Ă traiter le gravissime problĂšme certains ont mĂȘme parlĂ© de "flĂ©au" de la revente de billets de spectacles. A grand renfort de textes, de campagnes de communication et de dĂ©pĂȘches AFP. Tout ça avant la fin de la 13e lĂ©gislature s'il-vous-plaĂźt. Au moins pendant qu'on parle de ça, on ne parle pas du dĂ©ficit du commerce extĂ©rieur de la France qui a atteint un niveau record de 69,59 milliards d'euros en 2011. Ce n'est sans doute pas la prioritĂ©. Cette avalanche d'initiatives lĂ©gislatives pas moins de trois propositions de lois et d'innombrables amendements en l'espace de trois ans visant Ă interdire la revente de billets se fait donc au nom de l'accĂšs Ă la culture, de la protection des consommateurs et de la sauvegarde de l'ordre public. Un marchĂ© en pleine expansion Tout ça est fort louable en apparence. Mais Ă y regarder de plus prĂšs, l'enjeu est autre. Selon Forrester Research1, le second marchĂ© de la billetterie atteindra 4,5 milliards de dollars aux USA en 2012, ce qui reprĂ©sente une croissance de 12% sur les cinq derniĂšres annĂ©es. En Europe, le second marchĂ© serait, selon certains observateurs, valorisĂ© de 3,5 Ă 5 milliards d'euros. Les producteurs de spectacles entendent donc bien en profiter. DĂ©jĂ en septembre 2008, Daniel Colling, directeur du ZĂ©nith de Paris et du Printemps de Bourges, indiquait que la billetterie de spectacle se dirige doucement mais sĂ»rement vers le yield management, ou tarification en temps rĂ©el, Ă l'instar du transport aĂ©rien, ferroviaire, ou de l'hĂŽtellerie Vivendi ne s'y est pas trompĂ©. Fin 2010, ce groupe a rachetĂ© Digitick, un site de billetterie en ligne du premier marchĂ©, pour 45 millions d'euros. En 2009, Digitick Ă©tait entrĂ© dans le capital de zePass, une plateforme de revente de billets. Par cette opĂ©ration, Vivendi intervient donc dĂ©sormais sur le premier et sur le second marchĂ©. Depuis, zePass a proposĂ© des partenariats Ă plusieurs organisateurs de spectacles les Vieilles charrues pour son festival, les Restos du coeur pour les concerts des EnfoirĂ©s... L'objectif est simple faire en sorte que les reventes de billets se fassent exclusivement par zePass, qui perçoit une rĂ©munĂ©ration sur chaque transaction rĂ©alisĂ©e par son intermĂ©diaire. Lorsqu'un spectacle est complet sur Digitick, un lien renvoi l'internaute vers zePass pour l'inviter Ă y trouver un billet "d'occasion". La boucle est bouclĂ©e, et le spectateur est captif. Des mesures anticoncurrentielles et dĂ©favorables aux consommateurs L'Ă©volution est prĂ©visible sur le modĂšle Digitick - zePass, les producteurs ou organisateurs s'accorderont, avec la bĂ©nĂ©diction du lĂ©gislateur, des autorisations discrĂ©tionnaires entre eux, via des structures avec lesquels ils entretiendront des liens capitalistiques et revendront ainsi eux-mĂȘmes les billets Ă prix majorĂ©s. Pour le spectateur-consommateur, rien ne changera. Il devra toujours payer le billet Ă un prix supĂ©rieur Ă son prix initial. Ainsi, aux Etats-Unis, le site Ticketmaster du premier marchĂ© gĂšre Ă©galement Tickets Now du second marchĂ©. Le 2 fĂ©vrier 2009, des billets pour plusieurs concerts de Bruce Springsteen Ă©taient mis en vente. ProblĂšme dĂšs les premiĂšres minutes de la mise en vente, le candidat-spectateur qui se connectait sur le site de Ticketmaster voyait le message "No tickets found". Il Ă©tait ensuite redirigĂ© vers le site Tickets Now oĂč les billets en question lui Ă©taient proposĂ©s au double, au triple ou au quadruple de leur prix initial. Les artistes ne sont pas en reste en mai 2011, il a Ă©tĂ© rĂ©vĂ©lĂ© que la chanteuse Katy PERRY faisait figurer dans certains de ses contrats une clause l'autorisant Ă ne pas mettre en vente une partie des billets pour ses concerts afin de les proposer ensuite directement sur le second marchĂ©, Ă prix majorĂ©s. En France, en octobre 2011, Ticketnet aurait lancĂ© une plateforme avec le site proposant aux organisateurs de manifestations du yield management, ou tarification dite "en temps rĂ©el". Les initiatives lĂ©gislatives actuellement en cours d'examen en France tombent donc Ă point nommĂ©. En soumettant la revente de billets Ă l'autorisation des organisateurs de spectacles, elles offrent Ă ces derniers un verrouillage en bonne et due forme du marchĂ© de la distribution de billets de spectacles, Ă leur seul profit et in fine au dĂ©triment du consommateur. Ainsi, le lĂ©gislateur favorise non seulement le dumping mais pĂ©nalise Ă©galement le consommateur, puisqu'il exclut des indĂ©pendants du marchĂ© de la distribution de billets et fausse, pour ne pas dire empĂȘche, le libre jeu de la concurrence. En effet, les sites de revente prennent des risques et pratiquent parfois des prix infĂ©rieurs Ă la valeur faciale lorsqu'ils ne parviennent pas Ă revendre les billets qu'ils ont achetĂ©s. François Thominet, directeur gĂ©nĂ©ral de Ticketnet a d'ailleurs dĂ©clarĂ© L'acharnement du lĂ©gislateur Ă interdire la revente de billets relĂšve donc moins de la protection du consommateur que d'une volontĂ© d'Ă©liminer toute concurrence de ce que certains organisateurs de spectacles considĂšrent comme leur domaine rĂ©servĂ©. Saisie en 2009 de ce dossier, l'AutoritĂ© de la concurrence enquĂȘte depuis la fin de l'annĂ©e 2010 sur les pratiques dĂ©ployĂ©es par certains producteurs de spectacles pour entraver les indĂ©pendants intervenant sur le marchĂ© de la distribution de billets dans l'exercice de leur activitĂ©. Quand les producteurs de spectacles deviennent lĂ©gislateurs Dans ce contexte, le travail lĂ©gislatif visant Ă interdire la revente de billets est menĂ© dans la prĂ©cipitation, et avec un acharnement des plus manifestes, sous l'impulsion notamment de certains producteurs de spectacles. En l'espace d'Ă peine trois ans, ce sont a minima trois propositions de loi qui ont Ă©tĂ© dĂ©posĂ©es sur le sujet, ainsi que d'innombrables amendements qui pour certains sont des cavaliers lĂ©gislatifs. Le Conseil Constitutionnel a d'ailleurs censurĂ©, le 10 mars 2011 dĂ©cision n° 2011-625 DC une disposition visant Ă interdire la revente de billets de spectacles sur Internet. Quelques semaines aprĂšs, le 5 avril 2011, le ministĂšre de la Culture a chargĂ© Jacques Renard d'une mission d'Ă©tude sur "la situation actuelle de la billetterie du spectacle vivant". Jacques Renard Ă©tant le directeur du Centre national des variĂ©tĂ©s, de la chanson et du jazz CNV, institution chargĂ©e de collecter la taxe sur les spectacles et qui regroupe au sein de ses commissions les principaux producteurs de spectacles français, il ne fait nul doute que ce rapport a Ă©tĂ© Ă©tabli avec la plus grande impartialitĂ© et toute l'objectivitĂ© nĂ©cessaire. On y apprend tout de mĂȘme que Et que Le texte visant Ă soumettre la revente de billets Ă l'autorisation des producteurs de spectacles a donc Ă©tĂ© rĂ©digĂ© par le Prodiss syndicat des producteurs, diffuseurs et salles de spectacles, autrement dit par... les producteurs eux-mĂȘmes. Certains seraient tentĂ©s d'en dĂ©duire qu'ils veulent s'accaparer le second marchĂ©. Pourtant il s'agirait, nous assure-t-on, de protĂ©ger le consommateur et de sauvegarder l'ordre public. Des arguments gratuits et jamais dĂ©montrĂ©s Pour nous vous en convaincre, les arguments les plus incroyables ont Ă©tĂ© avancĂ©s les revendeurs utiliseraient des robots qui achĂšteraient les billets en masse sur Internet, ou bien ils seraient "organisĂ©s en bande", se prĂ©sentant Ă cinquante dans les points de vente pour acheter tous les billets lors de la mise en vente et assĂ©cher le marchĂ©. Ca fait froid dans le dos. Pire, par le truchement de la revente de billets, les supporters d'Ă©quipes adverses pourraient, selon Muriel Marland-Militello, se retrouver mĂ©langĂ©s lors de manifestations sportives et s'entretuer. Sur ce point il faut tout de mĂȘme relever que lors de l'achat d'un billet pour une manifestation sportive auprĂšs d'une enseigne du premier marchĂ©, aucun contrĂŽle n'est effectuĂ© quant Ă l'appartenance de l'acheteur Ă telle ou telle Ă©quipe, qui peut donc parfaitement se retrouver assis Ă cĂŽtĂ© d'un supporter de l'Ă©quipe adverse ayantachetĂ© son billet quelques secondes aprĂšs lui. On voit donc mal en quoi le risque serait amplifiĂ© par l'existence de sites de revente. Toujours selon Muriel Marland-Militello, il existerait sur Internet pas moins de 200 "fausses billetteries", chiffre lancĂ© Ă l'emporte-piĂšce et jamais Ă©tayĂ© ni confirmĂ© d'une quelconque maniĂšre. Mais qu'importe, il s'agit de faire peur et, pour mieux justifier une intervention lĂ©gislative, de donner au phĂ©nomĂšne une ampleur qu'il n'a pas. Dinh Thien Ngo, prĂ©sident de Camus productions, prĂ©tend d'ailleurs quant Ă lui avoir recensĂ© "une dizaine de sites". On n'est pas Ă 190 prĂšs. Une dizaine de sites. VoilĂ donc finalement ce qui mobilise le lĂ©gislateur depuis prĂšs de deux ans et qui occupe rĂ©guliĂšrement les media et maintenant les artistes. Il fallait bien ça. La revente sera exercĂ©e par les producteurs eux-mĂȘmes Au final, on devine aisĂ©ment ce que ce texte prĂ©pare, soumettant la revente de billets Ă l'autorisation de l'organisateur du spectacle. Les organisateurs et producteurs de spectacles auront le monopole de la distribution des billets, Ă la vente comme Ă la revente. Ils mettront en place des partenariats entre eux, qui leur permettront de revendre les billets eux-mĂȘmes Ă prix majorĂ©s. Pour le consommateur-spectateur, rien ne changera. Ceux qui font mine de se prĂ©occuper d'eux et de les dĂ©fendre aujourd'hui leur revendront eux-mĂȘmes les billets demain, Ă prix majorĂ©s. En outre, il existera toujours une demande pour des billets rares, et des acteurs indĂ©pendants persisteront probablement Ă vouloir la satisfaire. En sanctionnant leur activitĂ©, le lĂ©gislateur ne fera que transfĂ©rer les transactions correspondantes vers un marchĂ© noir redynamisĂ©, et exclure les entreprises françaises d'un marchĂ© sur lequel des entreprises Ă©trangĂšres continueront d'intervenir, notamment via Internet, au dĂ©triment de l'Etat français qui ne percevra aucun impĂŽt sur ces transactions et qui aura rĂ©ussi Ă dĂ©courager toute initiative et toute crĂ©ation d'emploi dans ce domaine. Tout cela pour accorder un monopole Ă quelques producteurs de spectacles. Les dĂ©fenseurs de cette position sont finalement d'habiles communicants, qui tentent de faire passer pour une mission philanthropique leurs visĂ©es protectionnistes et mercantiles et leurs intentions de mainmise sur le second marchĂ©.
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JeffBezos, le fondateur dâAmazon, fan de lâunivers de Tolkien, a eu beau assurer au magazine Time que la finalitĂ© de cette sĂ©rie allait « au-delĂ de la rĂ©alisation dâun spectacle Ă succĂšs commercial » , difficile de ne pas voir dans son engagement personnel la preuve de ce nouvel enjeu financier. Au premier rang lors de lâavant-premiĂšre mondiale de la sĂ©rie Ă Los Angeles
On a dit on fait un spectacle, Une rĂȘverie musicale, lunaire et poĂ©tique CâĂ©tait samedi dernier Ă lâAbbaye Royale de Fontevraud Dans on a dit on fait un spectacle, on porte des chapeaux de cosaque, des queues de pie, des fraises autour du cou et des chaussures Ă paillettes. Dans on a dit on fait un spectacle, la fin est au dĂ©but et pourtant il y a bien une fin Ă la fin. Dans on a dit on fait un spectacle, on fait de la balançoire. Dans on a dit on fait un spectacle, on chante des chansons sur les rĂȘves que vous connaissez mais que vous nâavez jamais entendu chantĂ©es comme ça. Dans on a dit on fait un spectacle, il y a des bizarreries mais elles font plus rire que pleurer Bref dans on a dit on fait un spectacle,, on vous fait rĂȘver⊠Rendez-Vous les 27,28,29 et 30 janvier 2016 Ă la CitĂ© de la Musique / Philharmonie 2 On a dit on fait un spectacle est une production Abbaye Royale de Fontevraud, Philharmonie 2 & Madamelune Avec le soutien de lâAdami Photos c Abbaye de Fontevraud â Alexandre Foks
Ălâoccasion de la Saint-Jean-Baptiste, la ville de Longueuil optera pour un spectacle devant public, a-t-on annoncĂ© dans un communiquĂ© de presse.
RACISME - Doit-on commencer par un encadrement plus strict des mentions de critĂšres ethniques dans les annonces de casting? Cette mesure Ă elle seule ne saurait ĂȘtre suffisante. Mais ça serait un dĂ©but, et aussi et surtout la fin d'une discrimination lĂ©galisĂ©e. RACISME - Seriez-vous intĂ©ressĂ© par un travail rĂ©munĂ©rĂ© Ă 400 euros par jour? Avant de postuler, assurez-vous de rĂ©pondre aux critĂšres de sĂ©lection, Ă savoir ĂȘtre "caucasien blanc trĂšs clair et parler bourgeois blanc ĂȘtre nĂ© dans le 16Ăšme est un plus", ou "savoir danser et faire des blagues de type Afrique centrale-Afrique du sud, surtout un noir" ou encore "savoir courir trĂšs vite et savoir parler avec un accent arabe, de type maghrĂ©bin, des traits arabes". Alors, toujours intĂ©ressĂ©? FormulĂ©e ainsi, une telle offre d'emploi pourrait paraĂźtre choquante. C'est pourtant les termes que l'on retrouve dans une annonce de casting postĂ©e la semaine derniĂšre pour les besoins d'un film. Reprise sur les rĂ©seaux sociaux, nombreux Ă©taient les internautes Ă s'en indigner tandis que d'autres croyaient Ă un canular. Outre les clichĂ©s raciaux qui ont fait rĂ©agir, on peut Ă©galement s'interroger sur l'aspect lĂ©gal de cette annonce. Car en France, les discriminations Ă l'embauche sont interdites. Ă une exception prĂšs "Le code du travail autorise les diffĂ©rences de traitement fondĂ©es sur des motifs comme discriminatoires lorsqu'elles rĂ©pondent Ă une exigence professionnelle essentielle et dĂ©terminante et pour autant que l'objectif soit lĂ©gitime et l'exigence proportionnĂ©e article L. 1133-1. Ainsi, par exemple, l'apparence physique peut ĂȘtre un critĂšre lĂ©gitime de recrutement pour certains mĂ©tiers du spectacle, notamment pour interprĂ©ter un rĂŽle dĂ©terminĂ©.". Qu'un acteur doive rĂ©pondre aux critĂšres physiques du personnage qu'il est censĂ© incarner est comprĂ©hensible. Mais dans la plupart des cas, en quoi "l'ethnie" est-elle dĂ©terminante ? Un juge, un policier, un instituteur... pourrait bien ĂȘtre incarnĂ© par un Noir, un MagrĂ©bin ou un Asiatique que cela ne changerait rien Ă l'intrigue. Pourtant, dans les offres de casting, le prĂ©requis "type caucasien" sic est couramment mentionnĂ© sans que ce soit justifiĂ© d'une vĂ©ritable nĂ©cessitĂ©. On arrive donc Ă un dĂ©tournement et Ă une perversion du code du travail, qui permet Ă tout un secteur de discriminer au grand jour et en toute lĂ©galitĂ©. ParallĂšlement, lorsqu'une spĂ©cificitĂ© ethnique est exprimĂ©e, il s'agira trĂšs souvent d'un rĂŽle qui renvoie Ă un stĂ©rĂ©otype liĂ© Ă l'ethnie en question. Pourquoi avons-nous toujours autant de mal Ă reprĂ©senter sur nos Ă©crans les minoritĂ©s hors des clichĂ©s habituels ? Quand verrons-nous, dans des productions d'envergure, des acteurs issus de la diversitĂ© incarner des rĂŽles principaux sans rapport supposĂ© avec leurs origines ? Dans le spectacle vivant, on retrouve peu ou prou les mĂȘmes barriĂšres Ă l'entrĂ©e et enfermement dans des rĂŽles caricaturaux. Ă ce titre, le Théùtre de la Colline organise le lundi 30 mars une soirĂ©e sur le thĂšme Comment interroger l'absence de diversitĂ© sur les plateaux de théùtre. Notons au passage que parmi les huit invitĂ©s, seul interviendra un comĂ©dien issu de la diversitĂ©. Que ce soit dans le spectacle vivant ou dans l'audiovisuel, si le dĂ©bat mĂ©rite d'ĂȘtre posĂ©, des actions concrĂštes sont Ă©galement nĂ©cessaires avec les personnes concernĂ©es, de prĂ©fĂ©rence. Faire Ă©voluer les choses dans le cinĂ©ma et la tĂ©lĂ©vision requiert l'implication de toute la chaĂźne des protagonistes et dĂ©cisionnaires scĂ©naristes, rĂ©alisateurs, producteurs, diffuseurs, CNC et directeurs de casting. Un combat potentiellement long et ardu en perspective. En attendant, doit-on commencer par un encadrement plus strict des mentions de critĂšres ethniques dans les annonces de casting? Cette mesure Ă elle seule ne saurait ĂȘtre suffisante. Mais ça serait un dĂ©but, et aussi et surtout la fin d'une discrimination lĂ©galisĂ©e.
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